10 trucs pour déjouer l’algorithme Facebook
Que vous soyez gestionnaire de communauté ou simplement administrateur d’une page, vous avez très certainement remarqué que, depuis quelques mois, les statistiques de vos publications Facebook ont grandement changé.
C’est le plus récent algorithme Facebook signé Zuckerberg.
En fait, cet algorithme a comme but de prioriser les interactions entre les amis et la famille, plutôt que celles avec les pages de marque. Ainsi, la portée des publications des entreprises a diminué, tout comme le taux d’engagement.
Mais comment ça marche exactement, l’algorithme Facebook?
En gros, l’algorithme est une formule mathématique qui est utilisée pour prédire les contenus qui seront jugés pertinents pour chaque utilisateur. On estime que c’est environ 100 000 paramètres différents qui sont utilisés dans le calcul, donc qu’en déterminer les tenants et les aboutissants est un travail de bien grande haleine.
Pour être capable de faire des prédictions, l’algorithme a besoin de signaux qui lui donnent des indices sur ce qu’un usager pourrait aimer. Pour rendre ça imagé, demandez-vous qu’est-ce que vous faites quand vous avez à commander à la place de quelqu’un au restaurant.
Étape 1 : vous regardez le menu.
→ l’algorithme regarde l’inventaire des publications, c’est-à-dire tout ce qui a été publié par les amis et les pages suivies par l’utilisateur dans un intervalle de temps rapproché.
Étape 2 : vous prenez en compte le contexte (c’est le déjeuner ou le souper?).
→ l’algorithme analyse le contexte (les mots-clés utilisés, l’actualité, le moment de la journée).
Étape 3 : vous prédisez les goûts en fonction des choix précédents de cette personne (elle déteste le poisson?).
→ l’algorithme prend en compte tout ce l’utilisateur aime, commente, partage, clique, mais aussi le temps passé sur les pages web et les messages envoyés sur Messenger.
Étape 4 : vous commandez pour cette personne.
→ l’algorithme donne un score de pertinence aux contenus et choisit ainsi ce que l’utilisateur verra dans son fil d’actualité.
C’est plutôt simpliste, et évidemment cette métaphore est à prendre avec des pincettes, mais ça donne tout de même une idée générale du fonctionnement de ce trouble-fête de la gestion de communauté.
Une fois qu’on comprend un peu mieux comment ça marche, voyons comment les pages business peuvent s’ajuster.
1. Arrêter « l’engagement bait »
L’algorithme scrute les termes utilisés dans les publications et défavorise celles qui utilisent ces pratiques jugées abusives :
Vote baiting : « Votez pour votre design préféré! »
React baiting : « Like si tu es du type plage, Love si tu es du type montagne »
Share baiting : « Partage avec 10 amis pour participer au concours! »
Tag baiting : « Tag ton chum qui est lendemain de veille ce matin. »
Comment baiting : « Dis OUI en commentaire si t’es d’accord! »
En fait, lorsque Facebook détecte un de ces types d’engagement jugé factice, il pénalisera la portée de la publication, mais aussi de la page en général.
C’est pourquoi le prochain point est bien important.
2. Être plus rusé que l’IA de Facebook
Maintenant qu’on sait qu’on ne doit pas textuellement inviter les gens à poser des actions sur les publications, comment peut-on faire pour susciter de l’engagement?
Il faut être malin. Du moins, plus que l’algorithme Facebook.
Et pour ça, il faut utiliser des méthodes ingénieuses pour arriver à nos fins. C’est-à-dire ne pas explicitement dire aux gens d’aimer, de partager, de commenter, etc.
Pour inciter à aimer la publication, on peut dire quelque chose comme « Donnez-nous de l’amour! ». Au lieu de « Partagez », on peut prioriser des tournures de phrase comme « Faites-le savoir à vos amis ». Plutôt que de demander de commenter, on peut dire « Dites-nous ».
Bref, votre débrouillardise et votre inventivité sont de mise.
Règle générale, pour susciter de l’engagement, on recommande de créer des publications qui posent des questions à vos abonnés, mais sans toutefois utiliser des termes qui les incitent trop, au goût de Facebook, à réagir, commenter ou partager la publication.
3. Animer les discussions
L’algorithme souhaite mettre de l’avant les publications qui génèrent des discussions entre les utilisateurs. C’est pourquoi, en tant que page, il est primordial de non seulement créer des publications qui créent naturellement une conversation, mais aussi d’y prendre part.
Quand vos abonnés commentent, vous devez leur répondre, poser davantage de questions, les relancer.
C’est une façon simple d’améliorer votre portée, tout en humanisant l’entreprise que vous représentez. S’ils sentent que leur commentaire est entendu par un autre humain, les abonnés auront davantage tendance à apprécier la marque.
4. Publier ce que vous partageriez
Dans ce plus récent algorithme Facebook, les partages viennent tout de suite après les commentaires, en termes de valorisation. Et par partages, on veut non seulement dire ceux qui sont publics que ceux qui sont privés (sur Messenger).
Facebook met beaucoup d’emphase sur cette action lorsqu’il classe les publications.
Il est donc préférable de créer des contenus pour les abonnés et non pas pour votre marque. Ainsi, si vos publications suscitent une émotion chez les gens, ils seront plus enclins à interagir.
Qui partage et pourquoi?
Se lancer dans l’idéation sans penser à son public cible est insensé. Vous devez tout d’abord comprendre le comportement de vos abonnés afin de créer des publications qui s’y conformeront.
D’après un article de Column Five, il existe six types de comportement sur les médias sociaux. Des personas qui vont comme suit :
- Altruistes : ceux qui partagent du contenu de qualité avec ceux qu’ils aiment. Pour eux, le partage est un geste d’affection.
- Carriéristes : pour eux, tout est une question de réseautage personnel et professionnel. Ils aiment partager du contenu qui rapproche les gens.
- Hipsters : pour ce groupe, le partage est toujours lié au renforcement de leur identité. Ils aiment être les premiers à partager des publications qui engendrent des discussions, qu’elles soient controversées ou pas.
- Boomerangs : ici, tout est à propos des J’aime. Ils partagent pour obtenir des réactions, que ce soit des commentaires ou des mentions J’aime. Eux aussi aiment être les premiers à partager.
- Connecteurs : ceux qui partagent pour renforcer le sentiment de communauté, surtout des contenus divertissants. Ils partagent tout ce qui rapproche les gens ou crée des expériences, comme des coupons, des rabais ou des événements.
- Sélectifs : le groupe le plus réticent à partager. Ils le font seulement lorsqu’ils croient que c’est pertinent pour quelqu’un, que cette personne ne l’a pas déjà vu. D’ailleurs, ils attendent une réaction et une appréciation de la part du destinataire.
5. Mettre le WIIFM à la première ligne
Avant de rédiger votre publication, demandez-vous toujours : « What’s in it for me? », c’est-à-dire « Qu’est-ce que ça m’apporte? ».
Vous devez vous demander pourquoi le lecteur serait intéressé par votre publication, quel est le coeur du sujet.
Et lorsque vous l’avez trouvé, rendez-le clair dès les premiers mots de votre publication. Le temps d’attention est court, alors il faut faire court!
6. Créer avec les influenceurs
Pour se faire connaître dans un nouveau marché, on peut aussi se servir de la notoriété et de la confiance qu’ont bâti plusieurs influenceurs dans leurs réseaux respectifs. Il faut bien choisir avec quelles communautés, quels réseaux on veut se coller. On ne répétera jamais assez à quel point l’importance du fit est important.
Le contenu créé avec les influenceurs à cette étape-ci devrait avoir comme fonction de divertir, de donner le goût aux gens de chercher à en connaître plus sur votre marque.
7. Respecter la règle du 20%
C’est très important lorsque vous sponsorisez des publications, votre visuel ne doit pas contenir plus de 20% de texte. Créez des visuels simples, attirants et suffisamment évocateurs pour qu’ils puissent se passer de mots.
Dans le cas inverse, même si vous mettez de l’argent sur une publication, Facebook réduira fortement votre portée. C’est ce qu’on appelle jeter de l’argent par les fenêtres!
8. Soigner son image
L’image influence les émotions.
La qualité de vos photos et de vos vidéos est donc primordiale à la création d’une perception favorable. Si c’est évident pour des médias sociaux comme Instagram et Pinterest, développer son propre esthétisme sur Facebook est également la façon la plus efficace de se faire remarquer, mais aussi de se faire apprécier.
Sur les médias sociaux, vous êtes en mode séduction. Présentez-vous sous votre plus beau jour!
9. Configurer son catalogue
Il est maintenant possible d’importer son catalogue de produits dans Facebook, soit une liste qui comprend l’ensemble des produits dont vous souhaitez faire la promotion.
En plus de faciliter l’expérience de magasinage de vos clients, ça permet également de rediriger du trafic ciblé vers les bonnes pages de votre site Internet.
Ainsi, si votre catalogue est à jour, vous pouvez faire la promotion de vos produits, sans nécessairement faire de publications.
10. Inviter les gens à aimer la page
Lorsque vous publiez quelque chose et que des gens qui n’aiment pas votre page réagissent à la publication, vous pouvez les inviter à aimer votre page.
C’est une fonction qui peut être très intéressante pour élargir votre audience, sans avoir à débourser quoi que ce soit.
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La meilleure façon de déjouer l’algorithme est surtout de ne pas s’y fier exclusivement dans sa stratégie marketing. Il faut aussi penser à ses personas et où ils se trouvent dans le parcours client (Buyer’s Journey). Les médias sociaux ont un rôle à jouer, mais ne sont pas une solution miracle à tous vos défis de communication.
Au final, le but, c’est d’être significatif pour son audience sur la bonne plateforme et au bon moment.